1  Au petit matin (6h), quelle belle surprise d'apercevoir entre les rideaux sur la terrasse un motmot houtouc ou "blue crowned mot-mot", à la tête et la queue d'un bleu turquoise intense :) 2  Devant la cabina, un cecropia, arbre particulièrement apprécié des paresseux pour ses brindilles souples et des toucans pour ses fruits pendants. 3  Belle lumière du matin sur le Golfe de Nicoya en contrebas. 4  Nous laissons la voiture au parking surveillé de la Réserve, un peu en contrebas, et empruntons la navette. Des trombes d'eau s'abattent à intervalles réguliers, contribuant à l'humidité permanente des lieux.
5  Nous débutons à 7h une visite guidée de 3h avec David, à travers les sentiers de la Réserve (sendero Nuboso y El Camino), à la découverte des merveilles de flore et de faune qu'elle abrite ! 6  Le Bosque Nuboso Monteverde est une forêt de nuages ou forêt tropicale d'altitude, tout comme les autres forêts du secteur telles la Reserve Santa Elena. Située à 1500m d'altitude, elle bénéficie d'averses courtes et intenses impressionantes du fait de sa situation géographique (les sommets arrêtent les masses d'eau venant des Caraïbes). Cela résulte en une végétation luxuriante, dense et humide absolument éblouissante et une atmosphère embrumée mystérieuse :) 7  Une orchidée. Le Costa Rica compte environ 1500 espèces. 8  ...
9  Le sentier se fraye un chemin dans la forêt de nuages, accompagné de panneaux explicatifs. Sur l'arbre, une belle fougère épiphyte (qui pousse sur une plante support, sans la parasiter - les orchidées sont les plus célèbres des épiphytes). 10  ... 11  Un arbre recouvert de fougères épiphytes. Dans la forêt de nuages, les épiphytes représente 30% de la population végétale. 12  Dans la forêt tropicale, la règle est de faire bien attention où on met les pieds, de ne surtout pas sortir du sentier, et de ne toucher à rien : beaucoup de plantes toxiques, de fourmis venimeuses, de reptiles, etc. vivent dans ces endroits. Prudence !
13  La lumière pénètre à peine jusqu'au sol dans la forêt tropicale humide, et les plantes s'élancent vers le ciel. L'atmosphère, sombre et baignée dans la brume, renferme une puissance et un mystère impressionnants. 14  Notre guide David à la recherche du quetzal resplendissant et d'autres espèces d'oiseaux ou de mammifères. Il a l'oeil et nous en apprenons énormément avec lui sur la flore et la faune des forêts humides du Costa Rica. Une belle occasion également pour pratiquer un peu l'espagnol (même si notre guide parle bien l'anglais). Communiquer avec les ticos dans leur langue ouvre la porte à de belles discussions :) 15  Densité, humidité et faible luminosité : ambiance typique de la forêt tropicale d'altitude ! 16  Lianes, cecropia, fougères, c'est la forêt tropicale !
17  ... 18  ... 19  ... 20  Maïs de montagne.
21  La lunette télescopique de notre guide permet avec le téléphone de prendre de très belles photos rapprochées. 22  Fleur à colibris, avec son long tube dans lequel l'oiseau plonge son bec pour récupérer le nectar. 23  :) 24  D'autres fleurs à colibris ...
25  ... 26  ... 27  ... 28  Vue rapprochée d'un tronc de fougère arborescente : ses branches tombent au fur et à mesure qu'elle grandit, en laissant ces scarificaitons caractéristiques.
29  Impossible de se remémorer du nom de ses fruits, à l'aspect d'un cerveau ridé. Ils ressemblent au tamarin. 30  Côté faune, nous avons eu la chance de croiser des singes araignée, la première espèce de singes que nous observons parmi les quatre du Costa Rica. 31  Un paresseux à trois doigts, au loin. 32  Un trogon à ventre orange.
33  Et, après de nombreux aller-retours sur le Sendero Nuboso, David aux aguets, nous découvrons à la lunette la femelle du fameux quetzal resplendissant (l'oiseau emblème du Guatemala, vénéré par les Aztèques et les Mayas) ! 34  Et un mâle ! 35  :) 36  Un autre quetzal resplendissant mâle, vu de face, avec sa longue queue faite de trois plumes et son poitrail d'un rouge flamboyant :) (il n'a par contre pas voulu montrer sa jolie tête de derrière la branche ;)) Le quetzal habite les forêts humides d'altitude et est visible uniquement à partir d'environ 2000m. Au Costa Rica, les meilleurs endroits pour l'observer sont la région de Monteverde et le Parc National Los Quetzales dans la Cordillère de Talamanca (cf. onglet "Cordillère de Talamanca") Nous disposons d'une chance incroyable d'avoir pu observer trois quetzals (une femelle et deux mâles) car ils sont loin d'être toujours au rendez-vous, surtout en cette saison (en saison des amours, entre avril et juillet, ils sont plus faciles à voir) !
37  A la jonction entre le Sendero Nuboso et le Sendero Camino. 38  Plante de taro, qui nous rappelle la Polynésie et notamment la Vallée de la Papeeno où nous l'avions découverte ! Ses feuilles ainsi que son tubercule font partie des mets locaux. 39  A la sortie de la Réserve, arrêt incontournable au Café Colibri, l'occasion de déguster de bons mochaccino et capuccino (nous sommes dans le pays du café !) ... 40  ... et d'observer de nombreux colibris venant se nourrir en eau sucrée sur la terrasse. Ceux-ci, aux reflets violet, bleu et vert, sont des campyloptères violet.
41  Les verts sont des Green-breasted Mango ou Mango de Prévost. Le Costa Rica compte 46 espèces de colibris. 42  Au centre, un colibri cyanote. 43  Les colibris jouent un rôle primordial dans la pollinisation de nombreuses fleurs. On compte environ 30 espèces de colibris dans la Réserve, dont 9 sont susceptibles d'être visibles au Cafe Colibri. 44  ...
45  ... 46  Colibri cyanote :) 47  :) 48  Campyloptère violet.
49  D'autres petits oiseaux que les colibris sont aussi visibles, comme le Banana quit ou Sucrier à ventre jaune, reconnaissable à son beau ventre jaune. 50  ... 51  ... 52  Première rencontre avec un coati à nez blanc, apparemment un habitué des lieux :)
53  ... 54  Nous retournons dans la Réserve de Bosque Nuboso pour une petite heure pour parcourir en autonomie le Sendero Quebrada Quecha et le Sendero Tosi menant à une cascade. L'occasion de profiter encore de la beauté de la forêt. 55  ... 56  ...
57  :) 58  ... 59  Fougère arborescente. 60  Un arbre Ceiba (ou Kapokier ou Fromager), aux racines très développées. Nous en verrons de nombreux tout à fait grandioses tout au long de notre voyage.
61  Retour à l'auto et pique-nique rapide (bananes et biscuits fourrés à la confiture de goyave « barrachos » achetés la veille à Santa Elena) en nous rendant de l'autre côté du village à la plantation de Café Monteverde pour notre visite guidée de l'après-midi. 62  La plantation de café "Café Monteverde" se situe dans un très bel endroit au coeur de la forêt, entourée de fleurs et de cultures. Nous rejoignons notre guide nicaraguayen Norman (qui parle le français !) pour une visite complète de près de 3h avec introduction, visite de la ferme et du jardin, de la plantation de café, participation à la récolte du café, explications sur toutes les étapes (jeunes plants, entretien, retrait de la peau, séchage, torréfaction, etc.) et une dégustation. 63  Lantana (nous en avions vu des roses sur l'île de Tahiti !) 64  La visite débute par la ferme pratiquant la permaculture avec l'utilisation du fumier de chèvre par exemple (pas complètement biologique car un peu de fongicides sont utilisés). Petit atelier de broyage de feuilles pour les nourrir.
65  ... 66  Le bâtiment des animaux (truie, chèvres, poules). 67  Jeunes plants de canne à sucre. Sur le reste des terres de la plantation de café (entre les parcelles et entre les rangs eux-mêmes), la forêt protège les caféiers du vent qui fait tomber les feuilles et empêche les plants de croître. 68  ...
69  Papayer garni de magnifiques papayes :) Nous retrouvons avec grand plaisir les fruits et arbres tropicaux découverts en Polynésie. 70  ... 71  Bananier. 72  Visite des plantations, parmi lesquelles des ananas et de nombreuses plantes aromatiques.
73  Magnifique rang  de bananiers. Ceux-ci apportent du potassium au sol. Pas facile de différencier le bananier classique du bananier plantain. Les bananes plantain en elles-mêmes sont plus grosses et plus longues. 74  ... 75  Aux premier et second plans, de jeunes plants de café. Les cultures se font en terrasse pour limiter l’érosion et faciliter la récolte (les ramasseurs prennent appui sur l’arbre du bas dans les fortes pentes). 76  Plans de café adultes. Café Monteverde produit environ 60t de café par an, sur plusieurs plantations (17ha et 44 000 plants occupant environ 50% des terres). Ils emploient une cinquantaine de ramasseurs.
77  On se prépare à la cueillette ! 78  En plus des bananiers, de nombreux citronniers et pamplemoussiers comme ici sont plantés entre les plants de café. Les fourmis attaquent ainsi leurs feuilles au lieu de s’en prendre aux caféiers, l'un des principes de la permaculture. 79  Nous sommes en pleine saison de la récolté du café (de novembre à mars). Munis de notre panier de récolte traditionnel attaché à la taille, c'est parti :) 80  Au Costa Rica, la récolte se fait à la main, contrairement au Brésil par exemple. Le Costa Rica compte 60 000 ramasseurs. Un ramasseur peut récolter une dizaine de paniers par jour (10h de travail/jr) avec 13kg/panier. On le paye 2$/panier (le prix est régulé) soit un salaire d’environ 20$/jr. En comparaison, un salaire classique dans l’agriculture au Costa Rica est de 600$/mois.
81  Grains de café dont on a retiré la peau et la pulpe. On peut les sucer, on retrouve bien l'arôme du café ! Pour réaliser les processus dits "miel" et "naturel" (modes de séchage), on récolte les grains très foncés (rouge foncé) car ils contiennent ainsi beaucoup de « miel » (pulpe sucrée entre la graine et la peau). 82  On appelle le café « grano de oro » (grain d'or) car c’est sa culture qui a développé le Costa Rica et a permis par exemple que San Jose soit parmi les cinq premières villes du monde à être électrifiées. 83  Un plant donne 2kg/an de graines de café. 84  L’exposition au soleil est importante : il faut un peu de soleil et un peu de pluie. Le climat tropical à deux saisons (sèche et humide) est donc idéal. S’il y a trop d’ombre, cela est favorable aux champignons. La rouille (champignon) est la principale maladie des plants de café. Il y a également un petit insecte, le broca, qui mange les graines.
85  Le café Arabica est réputé être le meilleur : plus acide, plus fruité, il nécessite un sol volcanique, de l'altitude (plus de 1300m) et un climat tropical. Ces conditions sont réunies à Monteverde et plus généralement dans toute les Cordillères du Costa Rica ainsi que sur les hauts plateaux (Vallée d'Orosi, Volcan Poas, Tres Rios, Tarrazú, San Gerardo de Dota, etc.). Ainsi , le café du Costa Rica est réputé pour être l'un des meilleurs au monde ! Le café Robusta, lui, est moins complexe et pousse en altitude plus basse (il y en a beaucoup au Nicaragua par exemple). 86  Les graines de café sont vertes (non mûres) au départ puis deviennent rouges quand elles sont mûres et prêtes à être récoltées.  La floraison a lieu entre avril et mai (les plants de café sont pollenisés par les abeilles et les colibris). 87  Il existe du café jaune (variété spéciale) qui est plus doux. 88  Repousse d'un plant taillé. Les plants de café produisent entre 3 et 7 ans. Ensuite, ils sont taillés et ils produisent encore pendant 6 ans, puis on les re-taille, etc. jusqu’à l’âge de 30 ans auquel on les arrache.
89  Jeunes plants de café en pots, après germintation de graines, prêts à être plantés. 90  Plein de variétés d'Arabica différentes. Café Monteverde possède 50 000 nouveaux petits plants et 3 nouvelles variétés d’Arabica pour un total de 14 variétés dans toutes leurs fermes, sur 100 variétés d’arabica existant en tout. 91  Notre récolte passe à la machine. La peau du café est récupérée (lorsqu’elle n’est pas utilisée comme c’est le cas lors du processus de séchage naturel) pour faire du compost, ainsi que le marc de café.  La peau est riche en soufre et contient beaucoup de nutriments. 92  Le séchage des grainsse fait à l’air libre, plus bas en altitude car ici il fait trop humide et les graines pourraient fermenter. Il faut mélanger les grains 10 fois/jr et ce pendant 1 mois. Ici, un séchoir de présentation. Il existe trois modes (processus) de séchage : 1/ Naturel : on fait sécher les grains entiers, avec la peau. Le grain peut ainsi absorber le goût, il est floral et fruité. 2/ Miel : on enlève la peau mais on garde le miel (la pulpe) autour de la graine. Le café est plus doux, plus sucré. 3/ Lavé : on fait sécher seulement la graine (sans le miel) : le café est moins doux et plus léger.
93  On peut observer le résultat une fois séchés à l'intérieur. Avant de passer à la torréfaction, on expédie les grains de café commandés aux USA. 94  La torréfaction se fait à la machine (par 20kg), à l’air plus ou moins chaud et plus ou moins longtemps, ce qui permet d’obtenir un café plus ou moins amer, noir et aromatique. Il existe trois niveaux de torréfaction : 1/ Légère : air à 215°C pendant 11 min. 2/ Moyenne : air à 232°C pendant 12 min. 3/ Forte : air à 243°C pendant 13 min. Pour les grains lavés uniquement, pour ne pas venir enlever le goût des grains naturels et miel. 95  Nous avons dégusté 5 tasses : trois cafés lavés aux différentes torréfactions, un miel et un naturel (torréfactions moyennes). Le café filtre est meilleur pour les torréfactions légère et moyenne. Sinon, la façon locale (Costa Rica et Nicaragua) est le choreador, un filtre chaussette supporté par une structure en bois (pour cela, il ne faut pas le moudre trop fin).  De quoi ramener de bonnes provisions de café à la maison (moulu ou en grains pour une conservation plus longue, supérieure à 6 mois). 96  Dans les rues du village de Santa Elena.
97  Dîner à "Tico y Rico" à Santa Elena, une bonne adresse qui propose tous les classiques de la cuisine costaricaine, sous les couleurs de Sarchí ;) 98  Casados con carne ahumada y con costilla de cerdo (casados avec viande fumée et avec côte de porc), le plat de résistance typique du Costa Rica, se présentant sous la forme d'une grande assiette avec du riz, des riz haricots noirs, un oeuf, du fromage ou de la crème (natilla) sur une tortilla de maïs, des bananes plantains frites (platanos fritos ou patacones). Une cuisine simple mais savoureuse :) 99  En dessert, mielo de platanos con helado (bananes plantain frites dans du miel et glace à la vanille).